Appel à des études de cas pour la campagne Liberté en ligne de cette année
Les fausses informations et la désinformation en ligne peuvent avoir des conséquences néfastes sur les filles et les jeunes femmes. Chimène FASSINOUN âgée de 20 ans, membre de la plateforme Girls Out Loud Bénin porte sa voix et partage ses expériences affreuses du phénomène en ligne
Les réseaux sociaux occupent une place importante dans le quotidien des jeunes filles et jeunes femmes. En effet, les réseaux sociaux sont des espaces qui permettent aux jeunes filles et aux femmes de communiquer, s’informer, se distraire et d’interagir avec leurs proches dans le but de renforcer leurs compétences. Ils constituent un moyen simple, efficace et moins coûteux et la plupart des jeunes surtout dans les milieux urbains y passent la majeure partie du temps nous dira Chimène » j’utilise les réseaux sociaux presque tous les jours 2H / 24 H ». Bien qu’il soit un outil indispensable pour la communication, l’apprentissage et l’épanouissement, les réseaux sociaux constituent également un moyen par lequel des individus malintentionnés passent pour nuire et porter préjudice aux jeunes filles, les empêchant ainsi de faire preuve de leadership et de jouir pleinement de leur liberté en ligne surtout sur Facebook et WhatsApp.
Accro et Victime, j’y suis, nous dira Chimène » les réseaux sociaux me permettent d’avoir des informations (je suis journaliste.), à échanger avec ma famille ainsi que mes amis et à me distraire également. L’internet est très important pour moi. Un jour, un inconnu, ami sur Facebook m’a appelé via Facebook. Je n’avais pas vérifié et c’était un appel vidéo que j’ai acceptée. Il a branlé son sexe qu’il masturbait devant la caméra. J’ai eu peur ! et j’ai coupé l’appel. Après cela, je l’ai retiré de la liste d’amis ». L’agression sexuelle en ligne crée de la peur et des troubles psychologiques sur les filles et les jeunes femmes.
En rapport à la fausse information en ligne, les filles ne sont pas épargnées. Elle explique « j’ai vu une publication un jour qui demandait le numéro de toute personne voulant postuler pour un certain poste. J’ai laissé mon numéro. Quelques jours après, je me suis retrouvée dans un groupe WhatsApp de sexe. Je devrais donner mon corps en échange de sexe. Je me suis retirée, mais j’ai été longtemps traumatisé ».
De nos jours, la désinformation a une très grande ampleur sur les jeunes filles. La désinformation et les fausses informations ne sont pas sans conséquences néfastes sur la vie des victimes. Selon Chimène, « certaines filles et jeunes femmes font des crises parce qu’elles ont reçu de fausses nouvelles qu’elles ont cru ». Il urge de prendre des mesures spécifiques pour la sécurité des filles.
Pour éradiquer ce phénomène, « il est important et urgent d’enseigner la culture numérique aux filles, car les lois du numérique peuvent permettre d’éliminer ces maux ». Un manque d’éducation numérique est à la base de la désinformation. Cette chose cruelle qu’est la mauvaise information doit cesser d’exister. Elle invite ses paires et estime qu’ » être cultivé dans le numérique va permettre une vie saine et paisible sur l’Internet. Les informations doivent être vérifiées avant d’être balancées sur la toile ».